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Louise Ekland : " À Moi le cinéma français !"

Après avoir déclaré son amour à la France à travers son livre "À Moi les petits Français !", la journaliste anglaise en fait de même pour le cinéma français.

Le festival de Cannes bat son plein et souffle ses 70 bougies cette année, un événement que vous connaissez bien puisque vous l’avez vécue de l’intérieur, en tant qu’envoyée spéciale.

Ça vous rappelle de nombreux souvenirs, un en particulier ?

J’ai fait quatre années à Cannes en tant que journaliste culturelle pour BFMTV, c’était assez exceptionnel parce qu’en 4 jours, je n’ai pas dormi ! Un planning très chargé et des journées interminables… La preuve, j’étais sur le qui-vive à partir de 6h du matin sur la plage pour attraper des célébrités sur le volet, qui rentraient à peine de soirées ! Et je faisais de même le soir en couvrant les fêtes prévues avec les acteurs ! Un marathon chronométré : reportage matinal, petite sieste, visionnage de films, reportage soirée avec préparation d’interviews. Je garde beaucoup de beaux souvenirs mais aussi une grande fatigue ! Une course contre la montre pour faire découvrir cet événement magnifique à l’antenne !

Une rencontre marquante ?

Je dirai plusieurs : Albert Dupontel, Benoît Poelvoorde, Bertrand Tavernier, Pete Doherty ! J’ai eu aussi la chance de rencontrer Woody Allen lors du festival. Une rencontre que je ne suis pas prête d’oublier... C’est un petit homme qui vous impressionne dès qu’il rentre dans une pièce. Lorsque je suis admirative de quelqu’un, je me mets une pression supplémentaire pour que tout soit parfait. Dans notre travail, c’est primordial de poser les bonnes questions et d’être incollable sur le sujet en question ! Les réalisateurs américains sont assez simples en interview, il faut donc sortir des sentiers battus pour décrocher des réponses pertinentes que les autres n’ont pas… et tout cela en 7 minutes chrono !

Qu’est-ce que vous évoque le film français ?

Le film français est un univers à part entière où les réalisateurs excellent comme Xavier Beauvois, Bertrand Tavernier, des hommes qui font partie de ma génération. Mais je pense aussi aux acteurs comme Albert Dupontel, Gérard Depardieu et Vincent Lindon, le seul à être en compétition dans le long-métrage Rodin de Jacques Doillon. Du Côté des actrices, j’ai été bluffé dès le début par le jeu de Marion Cotillard dans Les Jolies choses, un de ses premiers films où elle joue à la perfection sa sœur jumelle.

Quelle est l’image donnée du cinéma français à l’étranger ? À comparer avec le cinéma anglais ?

C’est un fait, vous avez une culture très forte. Nous, les Anglais, on est poussés par le film réaliste social, le "social drama", et celui qui le représente à merveille c’est Ken Loach et son long-métrage Moi, Daniel Blake. Un film qui me touche énormément, c’est vraiment l’Angleterre du Nord que je connais, la preuve avec Manchester, ma ville natale.

À comparer, j’ai l’impression que dans un film français, la culture du pays et le savoir "bien" vivre prend tout son sens. Les Français profitent, ils prennent le temps de bien manger, de se dire au revoir et au cinéma, ça se ressent à travers la lenteur des plans. Les détails ont leur importance, ils sont mis en valeur. Pour moi qui suis issue d’une autre culture, c’est mal dosé, en revanche lorsque le juste milieu est trouvé, on finit par prendre du plaisir comme à l’image de ce pays !

 Propos recueillis par Marie-Clothilde Bailbé

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