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Il y a bien longtemps que je ne divise plus les gens en bons et en mauvais. Encore moins les personnages littéraires. En outre, je ne suis pas sûr que dans l existence le crime entraîne des remords inévitables ni que l'exploit soit récompensé par la félicité. Nous sommes tels que nous nous ressentons. Nos qualités et nos vices remontent à la surface au contact subtil de la vie. Dans ce récit, il n'y a ni anges ni démons, et il ne saurait y en avoir. J en suis l'un des protagonistes. Telle est la confession de Sergueï Dovlatov, l'un des écrivains les plus aimés de sa génération. L'amour que suscite cet auteur, que l'on doit dorénavant considérer comme un cas littéraire international, tient au revigorant sentiment de bonheur qui émane de ses comédies de la vie quotidienne, à l'humour plein de tendresse qui filtre de ses innombrables anecdotes, qui en ont fait le Tchekhov de son temps. Au point que, si le lecteur français oublie un instant le lieu et le temps où ils se déroulent (la république soviétique d'Estonie, à l'époque de Brejnev), ces compromis, qui mettent en scène un monde où le mensonge est la norme, où des journalistes amoureux de grand art, d'alcool pur et de vérité fréquentent les vieillards au pouvoir et leurs larbins obligés, pourraient fort bien raconter sa propre histoire, aujourd'hui, dans la république de France ou de Navarre.






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