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D'après Soljenitsyne, le camp est un enfer. Moi, je pense que l'enfer, c'est nous-mêmes... Ces souvenirs d'un gardien de camp montrent le caractère inextricablement paradoxal et comique du monde. Le monde des criminels de droit commun, où Dovlatov s'en alla monter la garde, après avoir été expulsé de l'université ; et le monde imaginaire des lettres écrites à son éditeur russe exilé à New York, dans lesquelles il raconte ses déboires pour faire publier La Zone, roman qui relate sa jeunesse soviétique et sa vie en exil. Comme un écho qui se répète entre le monde des hommes libres et l'univers des prisonniers, les histoires vécues à l'intérieur du camp de détention ne diffèrent guère de celles du monde extérieur. C'est pourquoi La Zone n'est pas un récit de prison. On y retrouve le regard amusé et triste du grand écrivain russe face à l'humanité avec laquelle il partage une expérience cruciale. Un monstrueux assassin devient ainsi un bon ami, comme on n'en trouve pas chez les honnêtes gens. Combien la limite est ténue, combien la différence est subtile entre la prison et la liberté, entre les Russes de l'URSS et les Russes en Amérique ! Et c'est avec un humour irrésistible, unique, que Dovlatov se moque de nous et de notre condition.






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