Les tueurs d'extrême droite
Enquête sur une menace française
France, année 2022. La campagne présidentielle est marquée par la montée en puissance de Marine Le Pen et Éric Zemmour. Une extrême droite galvanisée multiplie démonstrations de force et agressions de rue. Deux projets d'attentat d'ultradroite sont déjoués en quelques semaines. Mais d'autres actes meurtriers ne pourront être empêchés.
Le 19 mars, Federico Martín Aramburú est abattu à Paris par deux anciens du Groupe union défense (GUD), dont un ex-militaire des forces spéciales, Loïk Le Priol.
Le 13 mai, un jeune intérimaire d'origine hispano-marocaine est tué à Pigalle
par un nostalgique du IIIe Reich, Martial Lanoir.
Le 23 décembre, trois Kurdes sont exécutés rue d'Enghien par William Malet,
un suprémaciste blanc tout juste libéré de détention provisoire. Cinq meurtres en huit mois, dans un rayon de trois kilomètres. Des tueurs radicalisés, certains fichés S, un autre recherché par la police. Comment en est-on arrivé là ? L'extrême tension de la campagne présidentielle a-t-elle favorisé ces passages à l'acte ? Pourquoi ces criminels, pour certains déjà signalés, sont-ils passés sous les radars ?
Pendant deux ans, Paul Conge a mené l'enquête, s'appuyant sur des documents judiciaires, des notes de renseignement inédites et des entretiens jusqu'au plus haut niveau de l'État. Il reconstitue la genèse de ces crimes et les failles qui les ont rendus possibles. Voici les preuves que l'extrême droite tue.
Paul Conge est un journaliste spécialisé dans le suivi des affaires criminelles
et des mouvances d'extrême droite. Il a couvert les sujets judiciaires pour l'hebdomadaire "Marianne" et a publié, en 2020, "Les Grand-remplacés. Enquête sur une fracture française" (Arkhê).