ePrivacy and GPDR Cookie Consent management by TermsFeed Privacy Generator

Le roman de l'Italie insolite

Jacques de Saint Victor (Auteur)

Jacqueline Picoche pour www.librairiecatholique.com

Jacques de Saint Victor, 42 ans, a révélé son intérêt pour le XVIIIe s. français par une biographie de Mme Du Barry et une étude de la naissance des idées libérales en France Les Racines de la liberté. Le débat français oublié, 1689-1789. ouvrage dont la préparation lui a permis d'avoir accès aux archives secrètes du Vatican. Docteur en histoire du droit, après avoir commencé sa carrière comme avocat, il est devenu critique littéraire au Figaro, essayiste, avec Couple interdit, réflexion sur la vie conjugale, et il enseigne aux universités de Paris VIII et de Rome III. Habitant de Rome pendant plusieurs années, bon connaisseur et amoureux de l'Italie, il s'est laissé tenter par la collection dirigée par Vladimir Fédorowski : “Les romans des noms et lieux magiques”, qui offre à un vaste public l'occasion de se cultiver en s'offrant quelques moments de détente sur la plage ou dans le train. Sa préface explique les choix qu'il a faits dans la matière immense que lui offrait l'histoire, la géographie, et la société de son pays de prédilection : il a écarté, comme trop connus, les beaux arts et la musique, mais il n'a pas écarté la littérature et vous permet de faire une connaissance assez personnelle avec des écrivains comme Malaparte ou Lampedusa. Il ne s'est pas attardé dans la ville de Rome, préférant arpenter l'Italie profonde, du nord au sud et de la préhistoire à nos jours attachant à tel ou tel lieu un épisode historique vu sous un angle nouveau, ou des anecdotes “insolites” révélant quelque chose de significatif des moeurs et de la mentalité des natifs et appelant une réflexion sur nos propres moeurs et mentalités. En fait d'histoire, vous apprendrez beaucoup de choses sur les invasions barbares, sur les attaques des Barbaresques qui pratiquaient la traite des esclaves chrétiens, vous pénétrerez dans l'Italie des communes libres, puis dans celle des condottieri et des tyrans, vous réviserez vos souvenirs sur la lutte du sacerdoce et de l'Empire, sur les guerres d'Italie et ce qui en est résulté pour la France, vous douterez de l'existence historique des “amants de Vérone”, vous réhabiliterez Lucrèce Borgia, vous aurez droit à une biographie complète de Garibaldi etc. On comprend l'intérêt de l'auteur des Racines de la liberté pour le cas de la République de Venise, seule à avoir conservé quelque chose des institutions et de l'idéologie de la république romaine antique, dont le mode de vie spécifique engendra la floraison des villas édifiées par l'architecte Palladio. On comprend l'intérêt de l'auteur de Couple interdit pour les “crimes d'honneur”, la curieuse institution florentine des “sigisbées”, la “leçon d'amour” donnée par Casanova ; on comprend l'intérêt du juriste pour les bandits de Calabre, dont le célèbre Fra Diavolo, et l'origine de diverses maffias, dont la moins connue, la N'dranghera calabraise n'est pas la moins redoutable. Bref, la culture de l'auteur est vaste et vous pourrez étonner vos amis, en leur citant, à l'occasion, un petit fait vrai que vous aurez retenu de ce livre. Ce qui risque de décevoir le public de la Librairie catholique, c'est la manière dont il traite de la religion d'un peuple aussi profondément catholique que le peuple italien. Passé un chapitre assez sympathique sur Saint Ambroise à Milan, et un honnête résumé de l'affaire de Canossa, on sent, en bien des occasions, les préjugés anticatholiques de l'auteur qui ne montre en somme de l'Église que des aspects folkloriques (la procession aux serpents du village de Cucullo) ou déviants, comme le népotisme des papes corrompus de la Renaissance. Il ignore entièrement les innombrables fruits de sainteté qu'a produits l'Église en Italie. À Turin, il ne s'agit que de messes noires. Oublié, le personnage de don Bosco. Il traverse la Toscane sans cueillir un seul fioretto de saint François, et sans signaler que c'est une jeune fille de Sienne nommée Catherine qui a su convaincre un pape d'Avignon de rentrer à Rome, Il traverse les Pouilles sans dire un mot de Padre Pio ni du Monte sant'Angelo, le Mont St Michel italien. Et quand il arrive à Altamura, c'est pour nous parler de la cuisine italienne et de la manière dont les restaurateurs, épiciers et boulangers locaux, ont acculé une succursale de Mac Do à la faillite. Il ignore évidemment que c'est là qu'est morte Mélanie Calvat, la voyante de la Sallette, qui était pourtant une personne bien “insolite”. L'auteur vit dans un autre univers, sans communication avec celui-ci. Malgré son nom, Jacques de Saint Victor ignore le monde des saints.



Il existe une Italie magique, nocturne et pleine d'enchantements, qui se superpose à l'Italie classique, disait un grand historien de l'art.
C'est cette Italie-là, hors des circuits touristiques, au contact de ses vérités anciennes et de son âme méconnue que ce Roman de l'Italie insolite entend évoquer : une terre mystérieuse, monde de démesure avec ses empereurs romains décadents, ses papes sans scrupules, ses condottieri, ses princes sanguinaires ou ses amants jaloux.
Nous cheminerons à travers l'histoire mouvementée de l'Italie, pays de la dolce vita, mais aussi de la malavita (pègre), de la civilisation des villas de Venise, des sigisbées de Florence, des délices de Capoue et de Capri et des amants de Vérone…
Mais l'Italie insolite, c'est aussi celle de la mafia, des premiers ghettos de Juifs, de l'Inquisition et des crimes passionnels. Sans oublier le pays des grands voyageurs, des grands savants, et le berceau de la première " nouvelle cuisine", bien avant celle des Français.
Si proche de nous et pourtant si différente, l'Italie possède une part fascinante de mystère car elle conserve, encore vivant, ce qui fut notre esprit d'origine.
Le Roman de l'Italie insolite, c'est le roman de notre enfance, celle de la civilisation occidentale.






Nos partenaires libraires
Acheter en ligne
Change your cookie preferences