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Le fjord

suivi de Sebregondi recule

Isabelle Gugnon (Traduction)
Osvaldo Lamborghini (Auteur)

Même Sebastian, exsangue, tenta un semblant de sourire lubrique qui était une véritable élégie aux tremblements de terre charnels, à l'exercice ou non de la procréation. C'est alors: qu'il apparut. Après avoir mis en charpie la chair rose de la tirelire de sa mère, Carla Greta Teron. Une tête rachitique. Une petite bouche pas plus grande que la pointe d'un crayon. Mais des yeux immenses. Immenses de splendeur, de tristesse, de grandeur : Atilio Tancredo Vacan, sa tête apparut. Avant Lamborghini, je n'avais jamais lu de livres représentant aussi bien le cauchemar politico-cocaïno-carnassier qui ronge le cerveau de presque chaque Argentin, qu'il soit de la haute ou du lumpen-prolétariat. Plus qu'un Hubert Selby Jr. Ou un Céline, Lamborghini est un Brueghel sud-américain. Vivement que cette traduction soit suivie par celle du reste de son oeuvre, dont les éjaculations argotiques défient joyeusement les règles de la langue. Presque méconnu de son vivant, cet écrivain est devenu depuis la référence ultime de toute une jeunesse argentine en quête de radicalité. Gaspard Noé. La première et ultime question qui surgit avant toute autre, lorsqu'on lit ces pages, est : " comment peut-on aussi bien écrire ? " Il me semble qu'une prose parfaite transcende les qualités esthétiques, le simulacre d'achèvement. L'oeuvre d'Osvaldo évoque l'authentique perfection. César Aira.






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