" Il s'agissait du troisième homme du monde assassiné en deux semaines. Sans adopter un ton alarmiste, le journal insistait sur le fait que les meurtres d'hommes du monde devaient cesser. Il y avait une limite, une limite raisonnable, à tout. Pourquoi un homme du monde devait-il être assassiné ? On pouvait aussi se demander pourquoi un homme du monde devait-il vivre ? Mais là n'était pas réellement la question. Ils vivaient. Après tout, soyons honnêtes, qu'est-ce qu'un homme du monde demande à la société ? Pas grand-chose. Essentiellement du vin, des femmes et des chansons. Pourquoi n'y aurait-il pas droit ? Est-il juste de l'assassiner ? Est-ce que la contribution faite à la littérature policière justifie la violation de la loi ? L'éditorialiste estimait qu'au rythme où ils étaient assassinés, les hommes du monde disparaîtraient à la prochaine génération. Quelque chose devait être tenté pour leur préservation. "