Rue Dauphine, un jour de septembre, le chroniqueur Paul Villars fait la connaissance du sculpteur Savin. Celui-ci l'invite bientôt à visiter son atelier. Une relation d'estime amicale se noue entre les deux hommes, le journaliste solitaire et l'artiste, entouré de son épouse et de son fils, de ses modèles, de ses amours. Savin travaille, voyage à Lisbonne, à Londres, à San Francisco. Villars semble veiller. Chacun veille, d'ailleurs, à sa façon : Médina, l'épouse de Savin, quand elle écrit son journal, veille sur sa vie de couple et sur sa propre existence ; Zé le fils, devant l'écran de son ordinateur, veille à éclaircir ses rêves d'adolescent ; Sara, en posant nue dans l'atelier, veille à préserver son autonomie ; et Lust, sur ses souvenirs londoniens... Mais sous cet éclatement apparent, sous cette dispersion légère, chacun délimite son propre chemin, cherche sa place singulière.