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Ghislaine, jeune fille de 1947 qui poursuit ses études au lycée Fénelon, est une personnalité écartelée. Ecartelée entre son ascendance paternelle, bourgeois du sixième arrondissement, et son ascendance maternelle : sa grand-mère, une Corse, Gracieuse Fabiani, est concierge d'une école située rue Béranger, entre République et Marais. Ecartelée également par les sentiments qu'elle éprouve pour son cousin maternel Jérôme, qui vit à demeure chez Gracieuse. Elle éprouve pour lui un sentiment mêlé, à la fois mépris et, sinon désir secret, du moins curiosité pour l'univers des hommes, des combattants comme Jérôme, estropié durant la guerre d'Indochine. Il est le cousin éponyme du titre, celui autour duquel, quoique avec une finesse et une discrétion qui en disent long sur son habileté à bâtir une intrigue, Eliane Aubert fait se dérouler le récit. Ecartelée aussi par ses ambitions culturelles, la poésie l'attirant plus que tout. Mais l'enseignement lui semble une carrière somme toute honorable et en même temps moins marquée du sceau ,le la bohème. Ecartelée enfin par son amour platonique envers son professeur de philosophie, jeune femme mariée et mère de famille à qui elle fait lire ses poèmes. Elle lui voue un véritable culte, partagé, quoiqu'à un degré moindre, par sa meilleure amie, ou pour mieux dire sa seule amie, Nina. Par petites touches successives, Eliane Aubert recrée tout un univers à la fois social et psychologique, en ces années d'immédiat après-guerre où les privations n'ont pas encore tout à fait disparu. Aussi éloigné du roman social que de l'étude psychologique intimiste, Le Cousin est pourtant à la fois l'un et l'autre, témoignant d'un ton personnel et original, celui d'un authentique écrivain qui, peu à peu, a rencontré son public.






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