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La Fin du Collabo

Eliane Aubert (Auteur)

La Fin du collabo est un journal fictif. Un journal tenu à Paris, en 1961, à la fin de la guerre d'Algérie, par le narrateur, Antoine Sartori, octogénaire déclassé. Fils d'un Corse et d'une Alsacienne castratrice et infantilisante, Antoine, engagé comme homme du rang pendant la guerre du Rif, a terminé sa carrière comme sous-officier. Lâche, pleutre, raciste et antisémite (" soyez bon avec un Arabe ou avec un juif, il prendra ça pour de la faiblesse, et tentera de vous écraser à la première occasion "), misogyne (" paroles de femmes, marécage putride "), le héros, ou plutôt l'anti-héros du livre, est aussi, est surtout, un ancien collaborateur hanté par l'idée de décadence de la France. Aussi son journal peut-il largement s'analyser comme une chronique des attentats commis par le FLN, en France métropolitaine comme en Algérie, alors même que les crimes de l'OAS ne sont jamais évoqués. Vivant avec sa cousine Angèle, une ancienne concierge qui le mène à la baguette, et la petite-fille de cette dernière, Françoise, interne à l'hôpital Lariboisière, que l'on devine être une " porteuse de valises ", Antoine mène une existence sordide et étriquée, entre visites à la caisse de Sécurité sociale et dîners composés de soupe réchauffée pris dans la cuisine, existence qui connaîtra, à la toute fin de l'ouvrage, un dénouement extrêmement brutal. Et c'est bien tout le génie de l'auteur que de restituer ce que cette vie aux infimes plaisirs a cependant de pleinement humain, mêlant adroitement remords et aspirations, réminiscences d'un passé qui ne veut pas passer et instinct de survie presque animal. Ce faisant, Eliane Aubert réussit le tour de force d'une étude quasi entomologique qui va bien au-delà des déterminismes simplistes et rend, malgré tout, le personnage du narrateur attachant






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