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Frédérique Martin ne nous raconte pas des histoires, non, elle les écrit, et l'histoire procède surtout de la voix qui la porte, des mots, du rythme, de la pensée qui naît comme sous la plume pour dire ce qu'est vivre dans notre monde d'aujourd'hui. Pas de décor historique, de sequins, de dentelles, pas de voyages dans le temps ou l'espace, non plus que d'intrigue au sens énigmatique mais une certaine rétention du sens pour mieux tenir l'attention dans les zones subtiles d'une piste : c'est ainsi que l'érotique du texte dévoile lentement les petits faits de chaque jour dans leur profondeur. Un livre d'amour qui commence par " Je le hais ", cela étonne et détone. Mais la haine est de l'amour sans emploi. Frédérique Martin le sait, qui accompagne de mots pudiques un lecteur improbable, un inconnu dans un supermarché ou un névrosé paralysé d'angoisse devant une porte, pour nous dire que l'autre existe, et qu'il aimerait vivre aussi, pas seulement sur le bord gris du monde, poussière. Dans des moires variées, qu'il s'agisse d'un emmerdeur de petit chat, d'un fils parti de la maison et de sa tardive lettre, ou, dans Le Cri du guerrier, de faire entendre : " Chez nous on chante parce que la joie étouffe la faim ", tout nous porte à penser et à sentir que notre nouvelliste écrit par amour - qui est la seule source de l'écriture.






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