Le Portrait d'Alexandre le Grand retrace l'histoire d'une fantastique chasse au trésor. De l'Europe au Japon, en passant par les rives de l'Indus, les auteurs sont partis à la recherche du trésor de Mir Zakah, exhumé par des villageois en Afghanistan. A l'été 1992 surgissent d'une source quatre tonnes de monnaies d'or, d'argent et de bronze, des kyrielles de bijoux, de parures, de plaques votives, de pierreries, frappées ou ciselées, datant de l'âge d'or de l'empire achéménide, au Ve siècle avant notre ère, jusqu'au déclin de l'empire kouchan. Chefs de guerre, brigands et trafiquants accaparent ce trésor national et le vendent aux enchères à des collectionneurs multimilliardaires. Quand en 2004 apparaît à Londres, entre les mains d'un homme venu de Peshawar, au Pakistan, une médaille d'or frappée à l'effigie d'Alexandre le Grand, Osmund Bopearachchi réalise l'importance historique de cette pièce exceptionnelle, sans doute le seul portrait du conquérant réalisé de son vivant. En 326 avant notre ère, après avoir conquis l'empire perse, Alexandre franchit l'Indus et vainc la cavalerie des éléphants du roi Porus. C'est le début d'une domination grecque qui durera quatre siècles en Asie Centrale et en Inde. Sur cette médaille de victoire, Alexandre coiffé du scalp de l'éléphant paraît à l'égal de Zeus. Il en offre de rares spécimens à ses généraux. Inconnu du commun des mortels, ce grand cadeau est sorti de l'oubli afin que puisse être écrite l'une des pages les plus glorieuses de l'histoire du monde.