Dux est le récit des dernières années de Casanova, qui eurent pour cadre le château du comte de Waldstein, en Bohême, où l'aventurier avait trouvé un emploi de bibliothécaire après son évasion des " plombs " de Venise. Aigri et exalté, paranoïaque et mythomane, souffrant de sa déchéance sociale et de soucis matériels, l'ombrageux vieillard supporte mal d'être assimilé, ou peu s'en faut, à un valet. C'est peut-être pourquoi il ne cesse d'entretenir des conflits avec la domesticité du château. Ses exploits érotiques ne sont plus que des souvenirs et, dans l'ordre de l'excès, la graphomanie en a pris le relais, qui l'amène à publier (ou tenter de publier) une multitude d'ouvrages de circonstance, dont certains dédiés à la comtesse douairière de Waldstein, mais aussi à rédiger, en français, son chef-d'oeuvre : L'Histoire de ma vie. Récit du naufrage d'un destin comme de la fin d'un monde, celui de la " douceur de vivre ", Dux est autant un témoignage sur l'ultime chapitre de l'existence d'un protagoniste capital de l'Europe des Lumières qu'une réflexion sur les signes d'un passé qui éclairent quelques aspects singuliers du caractère national italien.